Multiplication des scandales sanitaires, urgence climatique, besoin d’un retour Ă une vie plus frugale, on a tous de bonnes raisons de se poser des questions sur les produits que l’on achĂšte. Si vous pensiez-ĂȘtre une poignĂ©e de citoyens engagĂ©s Ă©rudits, vous vous mĂ©prenez. Aujourd’hui, 80% des français souhaiteraient en savoir davantage sur les coulisses de fabrication de leurs produits (mĂ©thode d’extraction des matiĂšres premiĂšres, impact global de l’entreprise…).Â
« Etre un consomm’acteur, c’est donner un sens Ă©thique et une utilitĂ© sociale Ă son acte d’achat.  «Â
Pour ceux pour qui ce n’Ă©tait pas Ă©vident jusque lĂ , on va reprendre depuis le dĂ©but : consomm’action est la contraction des mots « consommation » et « action ». Ainsi le consomm’acteur va dĂ©libĂ©rĂ©ment agir par le biais de sa consommation. Plus qu’un acte anodin, chaque achat devient alors un acte citoyen, la concrĂ©tisation d’un acte rĂ©flĂ©chi et averti dans toute sa globalitĂ©, en bref, un vote.Â
On a toujours l’impression qu’il faut partir 8 mois en mission humanitaire Ă l’autre bout du monde pour rĂ©ellement avoir un impact positif sur le monde. Pourtant, il suffit de regarder autour de soi pour comprendre que nous pouvons agir Ă tout moment dans notre vie quotidienne, et notamment dans chaque acte d’achat en choisissant de consommer :Â
- Local : pour montrer notre volontĂ© de favoriser des produits de proximitĂ© qui ont entre autre une empreinte carbone moins importante du fait de transports moins importants.Â
- Biologique : afin de soutenir une agriculture plus respectueuse des sols, de la biodiversitĂ© et de notre santĂ© ! (On en reparlera d’ailleurs trĂšs bientĂŽt sur le blog)
- De saison : parce que dĂ©jĂ …bah…c’est moins cher ! Mais Ă part ça, les fruits et lĂ©gumes de saison sont cultivĂ©s de façon naturelle (et non sous serre) dans le respect de leurs besoins et de leur temps de pousse. Non seulement ils ont meilleur goĂ»t (qui a dĂ©jĂ vraiment pris du plaisir Ă manger une tomate sans chair en fĂ©vrier?), mais ils sont aussi plus nutritifs et riches en antioxydants.Â
- Made-in-France : afin de montrer notre dĂ©sir de relocaliser les productions made-in-beaucoup-trop-loin en France et de soutenir l’artisanat et le savoir-taire français.Â
- Commerce Ă©quitable : pour assurer a chacun une rĂ©munĂ©ration digne de son travail, qui permette aux travailleurs de vivre dĂ©cemment. En cela, je trouve que consommer en circuits courts, c’est aussi du commerce Ă©quitable. En effet, s’ils ont d’abord une dimension sociale, presque pittoresque, les circuits courts de distribution assurent surtout aux producteurs une rĂ©munĂ©ration juste, alors mĂȘme que les prix sont souvent moins Ă©levĂ©s qu’en super marchĂ©. C’est l’avantage de rĂ©duire le nombre d’intermĂ©diaires ! Â
- ZĂ©ro dĂ©chet : et pour ça, il vous faudra votre kit de course, ou encore votre kit du z’hĂ©ros en vadrouille !Â
Consomm’agir, c’est s’interroger sur les consĂ©quences environnementales & sociales de son achat afin de privilĂ©gier des produits en accord avec nos valeurs et dĂ©noncer les mauvaises pratiques. Consomm’agir c’est prendre conscience que nous avons le pouvoir de faire changer l’offre, en boycottant les produits issus de productions que nous ne souhaitons plus soutenir. Non, nous ne subissons pas l’offre. Il suffit de voir la multiplication du vrac mĂȘme dans les grandes surfaces pour s’en rendre compte, de regarder l’Ă©largissement des gammes biologiques ou encore la dĂ©cisions des gĂ©ants de l’agroalimentaire de bannir progressivement les oeufs de poules Ă©levĂ©es en batterie.Â
Et vous, quels sont vos critĂšres d’achats ?Â