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Economie Circulaire VS Economie linéaire

Nous y voilà, le dernier article de cette série dédiée à l’économie circulaire. Une série qui, je vous le rappelle, avait commencée sur les chapeaux de roues (#jeparlecommeuneprésentatricetélé) avec une interview de l’équipe Circul’R, pour s’intéresser ensuite à la face cachée du recyclage, pour enfin terminer aujourd’hui avec les 7 piliers de l’économie circulaire ! 

Vous êtes prêts ? On y va !

Le modèle d'économie linéaire

Aujourd’hui, notre modèle de société est majoritairement basé sur une économie dite linéaire. C’est un modèle de consommation très simple qui repose sur un extractivisme sans limite (exploitation intensive des ressources naturelles), une non-prise en compte des capacités naturelles de la terre à se renouveler, et un besoin de la population d’acquérir toujours plus pour se sentir heureux. Ouais, je sais, c’est triste. 

Il fonctionne ainsi :

Le capitalisme a fait de ce modèle une norme, le fondement même d’une croissance économique supportée par l’écran de fumée que représente cet épuisement des ressources sans perspective d’avenir. Notre civilisation en a même oublié ce que les Indiens avaient compris bien avant nous : 

« Lorsque l’homme aura coupé le dernier arbre, pollué la dernière goutte d’eau, tué le dernier animal et pêché le dernier poisson, alors il se rendra compte que l’argent n’est pas comestible.«  

Une économie plus vertueuse 

Heureusement, un autre modèle de consommation existe. Il résulte d’une économie de biens et services fabriqués de manière durable, une production qui limite utilisation des ressources, création de déchets, et gaspillage. Cette économie dite « Circulaire » repose sur 7 pilliers

#j’aipassé3hàfairecetteimage #grossedétermination #ilfautcequilfaut

Etape 1 : l’éco-conception, c’est la conception des produits en tenant compte de l’ensemble de leur cycle de vie et de la chaîne de valeur, pour qu’ils soient le plus durable possible : 

Approvisionnement : prise en compte des impacts environnementaux et sociaux des ressources utilisées, limitation des matières extraites. 

Consommation : offre de produits durables, réparables, réutilisables, qui consomment peu d’énergie. 

Fin de vie : garantie que les produits puissent être correctement recyclés en fin de vie, sans que leur valorisation ou leur « mort » soit dommageable à l’environnement. Typiquement, les centrales nucléaires et leurs déchets radioactifs ingérables sont un merveilleux contre-exemple de l’éco-conception. (Pour en savoir plus, Partager C’est Sympa nous a fait un topo juste ici)

Etape 2 : l’écologie industrielle et territoriale (EIT). Elle a pour but de limiter la pollution industrielle. C’est tout simplement l’optimisation des consommations et des flux des entreprises d’un même territoire. Par exemple, une entreprise utilise les rejets/déchets d’une autre entreprise proche d’elle pour s’en servir de matière première. De même, des entreprises d’une même zone industrielle peuvent s’entendre pour rationaliser leurs flux de matière (pour limiter les déplacements et ainsi leur emprunte carbone; ou encore partager leurs services et/ou leurs équipements. 

Etape 3 : l’économie de la fonctionnalité. C’est sûrement une des étapes que la génération Y dont je fais partie a le mieux apprivoisé. Notamment pour ce qu’elle présente en termes d’économies ! C’est tout simplement l’idée de privilégier l’usage d’un objet à sa possession. Aujourd’hui, l’économie de la fonctionnalité est partout : dans nos déplacements (vélib, blablacar…), nos usages du quotidien (mutum, locations en tout genre…)… ! 

Etape 4 : le réemploi (à ne pas confondre avec le recyclage), conserve la fonction première de l’objet, dans une seconde vie. Si l’on utilise l’ancienne roue d’un vélo cassé pour faire rouler un nouveau vélo par exemple, on considère que la roue a été réemployée ! 

Etape 5 : la réparation : bon bah…cette étape parle d’elle même. Ce que je peux vous dire quand même, c’est que faute de savoir réparer vos objets vous même, vous pouvez les faire réparer dans un des nombreux repair café qui sont apparus en France ces dernières années !

Etape 6 : la réutilisation, consiste à utiliser un objet pour un usage différent que celui pour lequel il a été conçu au départ. Par exemple, utiliser une guitare cassée en étagère, une palette en jardinière etc. Il permet à certains « déchets » d’être de nouveau utilisées comme de véritables ressources ! 

Et voilà, nous en sommes à la dernière étape de ce cycle, le recyclage ! Si toutes ces étapes ont été respectées, un objet éco-conçu et dont on a maximisé la durée de vie, pourra finalement être recyclé pour servir de matière première à un nouvel objet sans que nous ayons besoin d’extraire de nouvelles ressources du sol. L’économie circulaire a donc vocation à être un système auto-suffisant et vertueux, qui limite l’extraction massive des ressources et respecte le cycle de régénération des sols. Un système économique plus que souhaitable, si nous voulons freiner le réchauffement climatique, l’érosion des sols, et autres joies environnementales causées par notre modèle de société.

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