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Rejoins l’action nationale #pasdéquitépasdecafé

But first, coffee.

Alors que 70% des français commencent leur journée avec une tasse de café, nous oublions que ce shot d’énergie liquide fut un jour une denrée d’exception. Devenu une norme dans l’hexagone, et distribué dans tous les lieux publics (et privés), il s’est dilué dans notre quotidien, et avec lui, nos questionnements face à ses enjeux environnementaux, et humains. Tour d’horizon de l’impact de ces grains remarquables. 

80 pays dans le monde produisent chaque année plus de 9 millions de tonnes de café, dont 80% dans de petites exploitations familiales. A travers le globe, on estime a 2 milliards le nombre de cafés consommés chaque jour, un marché qui génère 200 milliards de dollars par an ! Un business fructueux, mais loin d’être équitable. En France, 3 grands groupes se partagent 80% des ventes (Nestlé, JDE, Lavazza/carte noire). Un oligopole qui a pour conséquence de réduire drastiquement le pouvoir de négociation des petits producteurs soumis aux conditions d’achat et de distribution des géants du café.

Depuis l’apparition des capsules à café, le chiffre d’affaire des marques et distributeurs a même explosé, et pour cause : pour la même tasse de café, il vous en coûtera 15€/kg en vrac, contre 45€/kg s’il est issu de dosettes. Une aberration économique et un désastre environnemental qui génère chaque année des millions de tonnes de déchets inutiles, dont une infime partie est recyclée. Mais revenons-en à nos moutons. A 20 ans d’intervalle, les torréfacteurs et distributeurs ont généré plus de 1 milliard d’euros de revenus supplémentaires. Pourtant, les pays producteurs n’ont capté que 4% de cette augmentation de la valeur du marché. En parallèle, alors que les distributeurs s’engraissent bien volontiers, les revenus des producteurs stagnent, voire baissent. Malnutrition, exode rural, problèmes d’accès à l’éducation et à la santé… les producteurs voient leur qualité de vie se dégrader, tout comme leur environnement. Le dérèglement climatique a, quant à lui, des répercussions sur les récoltes, qui amène les producteurs à avoir recours à des produits phytosanitaires chimiques qui dégradent l’environnement et à étendre leurs cultures par le biais d’une déforestation massive. Ils souffrent de maladies liées à la culture du café, et la situation environnementale se dégrade encore, poussant de nouveau à la déforestation et au recours aux pesticides. Le serpent se mort la queue dans une situation presque sans issue, tant que le problème n’est pas traité à la source : le fait que le profit passe systématiquement avant la vie sur terre, qu’elle soit humaine, animale ou  végétale.

#pasdéquitépasdecafé

Dans un café conventionnel, seulement 5,5% du prix du café est dû au producteur, contre 26,5% pour un café issu du commerce équitable. Et ce n’est pas tout. Le cahier des charges du commerce équitable enclenche une véritable dynamique vertueuse d’accompagnement vers des cultures plus durables à tous les points de vue, avec moins de déchets, et une prise en compte des enjeux locaux. 

«Quand on pense qu’il suffirait de pas l’acheter pour que ça se vende pas…» – Coluche

 

Acheter, ou tolérer l’achat d’un café conventionnel, c’est donner les moyens à ces produits de perdurer. Tu trouves le café de ta machine à café un peu dégueu ? C’est peut-être le manque d’équité qui lui donne un goût amer ! Ta machine à café en cache une autre : une immense machine bien huilée nourrie à la domination, qui écrase les petit.e.s producteur.ices.s au profit des géants de la distribution. Plutôt qu’ «avec ou sans sucre», c’est «avec ou sans équité ?» qu’il faudrait le choisir ! 

Pour cela, l’ONG Max Havelaar France et le mouvement FAIR(e) joignent leurs forces pour un défi national ! L’objectif ? Inciter un maximum d’associations étudiantes à mettre symboliquement en panne/grève pendant 24h (ou plus !) leur machine à café, afin de sensibiliser un maximum d’étudiant.e.s à l’importance d’un café équitable ! Tu connais des associations étudiantes ? Tu es étudiant.e.s toi-même ? Rends-toi sur ce lien pour recevoir un kit clef en main d’outils de communication te permettant de mettre en place cette opération, et de sensibiliser partout autour de toi !

Partage le défi sur tes réseaux sociaux, à tes potes, ta famille ! Envoie-leur ce lien : https://www.generation-equitable.fr/defi et mentionne le hashtag #pasdéquitépasdecafé  ainsi que @maxhavelaarfrance et @fairequitable

N’hésite pas à interpeller les associations de ton campus et de tous ceux que tu connais ! Plus on sera, plus on fera la différence !

Tu peux aussi signer la pétition sur generation-equitable.fr/defi !

Rendez-vous sur mon compte Instagram @sorteztoutvert pour partager directement ce défi ! 

Le saviez-tu ?

Au-delà du commerce équitable, plus de 3/4 des produits labellisés Fair trade/Max Havelaar sont également bio, car respecter l’humain, c’est aussi respecter les écosystèmes.

A titre d’exemple, dans le cadre de l’accompagnement de l’ONG :

Au Costa Rica, la coopérative de café et de sucre Coopevictoria a adapté ses pratiques agricoles pour réduire son empreinte écologique : l’utilisation de biocarburant issu du recyclage des huiles domestiques a entraîné une diminution de 80% des émissions de gaz à effet de serre, et les résidus de café et de canne à sucre sont utilisés pour fabriquer de l’engrais biologique.

Au Pérou, la coopérative de producteur.rice.s de café Sonomoro a identifié le reboisement comme l’une des priorités pour la région : grâce à des formations à l’agro-foresterie, 40 000 arbres d’ombrage ont été plantés entre les plants de café pour limiter l’érosion.

Zoom suR

L’ONG Max Havelaar France, membre fondateur du mouvement international Fair trade/Max Havelaar, agit pour un commerce équitable, respectueux des droits humains et de l’environnement.

Elle sensibilise l’opinion publique et milite en faveur d’une économie mondiale éthique et responsable.

Avec le label Fair trade/Max Havelaar, elle mobilise les entreprises, les consommateurs et les pouvoirs publics  afin de transformer les pratiques et de soutenir les  producteurs et travailleurs défavorisés.

FAIR[e], est un mouvement de citoyen.ne.s engagé.e.s pour un commerce équitable et une consommation responsable, qui accompagne au changement des pratiques et facilite le passage à l’action individuelle et collective. 

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